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Episode 3 : A l’école traditionnelle Sarayaku, apprendre à devenir des gardiens de la nature
Crédit : Misha Vallejo

A l’école traditionnelle Sarayaku, les enfants suivent des cours sur les plantes. Les cours ont lieu non loin du jardin botanique, Sacha Runa, qui s’étend sur environ 10 hectares. On y trouve l’essentiel des plantes utilisées pour la médecine traditionnelle, l’alimentation, les cosmétiques, la construction… Pour rejoindre le centre des savoirs Sasi Wasi, lieu privilégié de la médecine autochtone, d’un hectare, il faut traverser ce grand jardin. 

Le nom de l’école traditionnelle “TAYAK WAS” est au départ le chant de la fleur, chanté par le chaman pour renforcer les personnes, leur donner plus de vie. Puis il est devenu le nom du projet “Le Grand Chemin Vivant de Fleurs” (Sisa Nambi), du chemin des fleurs et de la frontière de vie où “d’énormes arbres à fleurs vont jusqu’au ciel le long des frontières de Sarayaku.” Cette frontière porte un message : “dire que, à l’intérieur de ce territoire, il y a un peuple qui lutte pour sa survie et pour la vie de la forêt”. Le responsable de ces lieux est Antonio Ram. 

Antonio Ram, qui travaille en collaboration avec Patricia Gualinga, ambassadrice des droits de la nature, est également le professeur des enfants de l’école traditionnelle. Pour lui, il est fondamental de leur transmettre ses connaissances pour qu’ils deviennent à leur tour les gardiens de la nature et pour qu’ils puissent eux aussi vivre en harmonie avec la forêt vivante. “La forêt vivante c’est la vie quotidienne des peuples autochtones. Donc cette relation à la nature, relation à la vie, elle est là. Si elle n’était pas là, Sarayaku n’existerait plus. Pour arriver à vivre comme ça, tous les jours, ici, on doit lutter”, explique le professeur. 

Ces cours sur les plantes sont appréciés des élèves, qui aiment leur village, leur culture et leur vie. “J’aime bien cette école déjà parce qu’il y a mes oncles, mes autres frères et sœurs qui sont venus ici et j’apprends ce qu’ils ont aussi appris. Et ça complète ce que mes parents m’enseignent à la maison. La matière que je préfère est celle des connaissances des peuples de la forêt”, raconte un élève de 14 ans. 

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