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Les peuples autochtones se mobilisent avec des ONG pour leur droit à la terre

Ce mercredi 16 septembre 2020, un collectif d’organisations environnementales françaises adresse une tribune au Président français. Elles s’opposent à l’accord de libre-échange entre l’Union européenne et les pays du MERCOSUR qui aurait des répercussions désastreuses sur les écosystèmes et les droits humains en Amérique du Sud.

Une des conséquences serait l’impact sur les peuples autochtones

Selon l’étude menée par Greenpeace et CCFD-Terre Solidaire, ces peuples déjà fragilisés par l’expansion de l’agriculture industrielle, craignent la réécriture de leurs frontières territoriales. Au Brésil, par exemple, la Commission Pastorale de la terre a enregistré au cours des premiers mois de cette année 160 invasions illégales sur les territoires indigènes, le triple que pour 2015. De plus, le président brésilien Bolsonaro a soumis au Congrès un projet de loi autorisant une exploitation des terres indigènes par les secteurs miniers et agricoles. 

C’est dire que les peuples autochtones sont les premières victimes du capitalisme

Selon le rapport du GITPA (Groupe International de Travail pour les Peuples Autochtones), les peuples autochtones subissent une discrimination et une marginalisation politique et territoriale qui impactent leur pouvoir de décision. D’où une violation de leurs droits. 

En Tanzanie, par exemple, les pasteurs et pêcheurs de Barabaig et Maasai ont été expulsés de plusieurs villages en juillet 2019, et 300 maisons ont été brûlées. On peut également citer des cas similaires en Indonésie.

Dans ce contexte, les femmes sont doublement victimes. Elles sont encore trop souvent exclues des processus de décision. À cela, s’ajoute parfois un accès restreint à l’éducation, à la propriété foncière, et une tendance à être victimes de violences comme l’indique un rapport du GITPA. Il fait état de dizaines de cas de violence contre les femmes autochtones signalées au Bangladesh en 2019.

Dans le même temps, certaines femmes se sont retrouvées en première ligne dans la lutte contre l’extractivisme. Leurs engagements et leurs actions nous montrent le chemin vers un monde plus juste et durable. Certaines participent désormais aux réunions internationales sur la défense des droits humains et des droits environnementaux. En janvier dernier, elles étaient nombreuses à représenter leurs voix pour soutenir le manifeste Piaraçu, initié par le chef Raoni, en faveur de la protection de l’environnement et pour le droit à la survie de ces tribus indigènes. 

Des femmes à l’image de Patricia Gualinga, certaines sont devenues de véritables ambassadrices des droits de la nature en Amazonie.

Son portrait et le documentaire sur la Voix de la Nature sont à retrouver sur la Voix des Femmes Autochtones

Crédit photo : Misha Vallejo

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En terre indigène