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L’écocide cambodgien en passe d’être jugé comme crime contre l’humanité
©Stig Berge

L’écocide désigne la destruction de quelque chose de nécessaire à la survie de l’espèce humaine. La nature faisant partie de ce patrimoine mondial, bientôt les crimes écologiques seront considérés comme  des crimes contre l’humanité.

La forêt cambodgienne est en train d’être détruite au profit d’un petit groupe d’individus. Cela a engrangé un déplacement de populations très conséquent. 5% de la population soit près de 885 000 personnes ont été déplacées, selon Richard Rogers, avocat expert en Droit pénal international. Cet homme de loi se bat pour que ce drame soit reconnu comme un écocide auprès de la Cour Pénale Internationale (CPI).
Ce terme, écocide, apparaît pendant la guerre du Vietnam et des problèmes écologiques survenus après la pulvérisation de l’agent orange sur les forêts pour déloger les vietminhs. C’est au cours de ce conflit que l’activiste et biologiste Américain, Arthur Galston, a conceptualisé ce mot. Il sera réutilisé dans plusieurs discours d’activistes et de personnalités politiques. La Commission du droit international des Nations Unies s’est vue proposer par une juriste britannique, Polly Higgins, d’ajouter l’écocide aux crimes contre la paix.
Avec le mouvement End Ecocide on Earth, la porte parole Valérie Cabanes cherche à criminaliser la destruction des écosystèmes, aussi bien en temps de guerre qu’en temps de paix. Pour que la Cour pénale internationale de La Haye puisse le reconnaître, il faut amender le Statut de Rome.

Depuis qu’en 2014, Richards Rogers un avocat anglais a déposé une plainte auprès de la Cour Pénal Internationale contre l’État Cambodgien car des centaines de milliers d’hectares de terre accaparés par une élite ont mis en danger et ont causé le déplacement de centaines de milliers d’autochtones. Ces actes sont selon cet avocat constitue une « attaque généralisée ou systématique contre la population civile », une notion qui  pourrait s’inscrire dans le  registre de “Crime contre l’Humanité”.
« En 2017, Richard Rogers estimait à 850 000 le nombre de personnes ayant été forcées de se déplacer, soit 5 % de la population cambodgienne du fait de grands projets agricoles, industriels ou immobilier” explique Valérie Cabanes à Up’Magazine avant de continuer. “La situation au Cambodge est en train de faire évoluer, sinon le droit, du moins la pratique de la CPI sur les questions d’environnement.(…) Tout cela risque de prendre du temps, en attendant des États se voient attaqués en justice par des associations et des citoyens, pour leur inaction face au réchauffement climatique.

Sources : Reporterre, Up’Magazine

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